Les femmes vivent leurs menstruations bine différemment selon les régions du monde où elles habitent.
Tour d’horizon du tabou des règles dans le monde, de leur cause et de leurs conséquences !
Les règles ont toujours été un sujet tabou partout en France. Les gens n’aiment pas en parler, sont dégoutés par le sujet ou trouve ça trop indiscret. Il faut savoir que chaque moi près de 2 milliards de femmes ont leurs règles. Une étape de la vie pourtant banale, les menstruations suscitent des questionnements ou encore de la réflexion en France comme dans le monde.
UN RITUEL UNIQUEMENT POUR LES REGLES
A travers le monde, il existe différentes croyances qui prônent qu’une femme est impure quand elle a ses règles. Par exemple en Inde, le « chaupaudi » est un rituel qui oblige les femmes à s’isoler pendant qu’elles sont dans leur cycle menstruel. Elles se voient obligées de quitter leur domicile et vivre dans des petites huttes ou le confort n’est pas au rendez-vous.
En Afghanistan, se doucher en période de règles rend les femmes stériles et il leur est d’ailleurs interdit de s’asseoir sur un sol mouillé.
En Israël, se laver à l’eau chaude rendrait les règles abondantes. En Afghanistan, elles n’ont pas le droit de cuisiner ni de consommer de la viande, du riz, des légumes, les aliments acides, ni boire de l’eau froide.
En Iran, les règles passent pour une maladie pour 48 % des femmes et des chiffons font office de protection hygiénique.
Au Japon, les femmes ne peuvent pas devenir cheffes sushi, la période de règles dérèglent les papilles gustatives.
En Malaisie, les femmes doivent nettoyer leurs tampons usagers à l’eau avant de pouvoir les jeter.
En Bolivie, les femmes ont interdictions de jeter leurs protections hygiéniques dans les poubelles publiques, pour cause que ces dernières peuvent propager le cancer !
C’est un rite qui prive ces femmes de conditions d’hygiènes extrêmement importantes surtout pendant les règles.
Est-il absurde que la société patriarcale puisse imposer se mal-être profond à propos d’un événement magique, naturel et cyclique que la femme ne peut pas contrôler ?
LES TABOU DEPASSENT TOUT
Le continent Africain cherche à faire peser sur les femmes en périodes de règles un sentiment profond de honte et de culpabilité. Au Bénin, les femmes sont considérées comme impures pendant la période des règles. Elles doivent se tenir à l’écart des lieux sacrés et n’ont pas le droit de toucher la nourriture, les vêtements ou encore les gens parce qu’elles sont soi-disant souillées.
C’est le même schéma en Amérique du Sud, les femmes sont jugées malade pendant leur cycle menstruel et donc doivent être écartées de tous pour ne pas contaminer les autres. Si l’on prend l’exemple du Malawi, personne ne prévient ou informe les jeunes filles de ce que sont les règles : ni parents, ni professeurs. En effet, seules les tantes (une fois les premières règles arrivées) sont autorisées à en parler pour leur montrer comment fabriquer une serviette hygiénique avec de vieux vêtements.
Dans des pays comme l’Ouganda, le Rwanda, le Kenya, le Bénin, l’Afrique du Sud ou encore l’Éthiopie, au moins 10% des jeunes filles ne vont pas à l’école durant leurs règles à cause du manque d’eau courante, des sanitaires scolaires mixtes et/ou sales voire inexistants, et du manque d’accès aux protections hygiéniques. En Éthiopie, beaucoup pensent que les menstruations sont synonymes de rapports sexuels ; c’est d’ailleurs pourquoi les garçons ont pour habitude de se moquer des filles qui ont leurs règles.
Les Mexicaines limitent l’usage des tampons de peur que l’hymen rompe lors de son insertion.
LES REGLES DANS LES RELIGIONS MONOTHEISTES
Les femmes sont également vues comme « impures ». Dans l’islam, et selon certaines interprétations, les femmes ne peuvent même pas faire certaines prières. Il en est ainsi pour le judaïsme, les femmes doivent être séparées des hommes comme pratiquer des bains de purification. Les musulmans interdisent à une femme, lors de sa période de règles, de lire ou simplement de toucher le Coran de peur de souiller le texte sacré.
Comme vous avez pu le lire, les règles dans certains sont pays est un sujet avec d’énormes tabous qui sont ancrées dans les mœurs depuis sont pas censées endurer.
JE SUIS UNE FEMME DU MONDE : que je sois éthiopienne, égyptienne, japonaise, brésilienne ou américaine, mes règles seront toujours un problème au sein de la société, qu’il soit d’ordre matériel ou moral. Elles seront pour certains l’occasion de m’humilier, de me rabaisser lorsque je me plains des douleurs, pour d’autres encore de faire des blagues sur mon humeur. Enfin, où que je sois dans le monde (si j’ai la chance de ne pas souffrir de précarité menstruelle), la composition exacte des tampons et serviettes hygiéniques me sera inconnue, malgré les risques d’endométriose ou d’infertilité.
Bibliographie :
- Article : “Du sang et des femmes. Histoire médicale de la menstruation à la Belle Époque » – Open Edition, 1 février 2009
- Article : « Ce que subissent les femmes, à travers le monde, quand elles ont leurs règles » – RTL, 21 septembre 2015
- Article : « Avoir ses règles dans une Syrie en guerre, le calvaire des femmes » – TV5MONDE, 31 octobre 2016
- Témoignages : « Des femmes nous racontent comment la société a rendu les règles honteuses » – BuzzFeed, 16 juillet 2017
- Vidéo : « Si j’avais mes règles dans le monde » – Brut, 30 août 2017
- Article: « Nearly half of American women have been « period shamed » » – Daily Mail, 4 janvier 2018
- Article : « Croyances et stigmatisation autour des menstrues de la femme africaine » – Africa Post News, 20 février 2018
- Article : « Quand les règles inspirent les mythes du monde entier » – Dans Ma Culotte, 4 mai 2018
- Article : « Des filles – et des garçons ! – démystifient les règles dans cinq pays à travers le monde » – Unicef, 25 mai 2018
- Article : « Les règles à travers le monde » – Femmes Plurielles, 29 novembre 2018
- Article : « Cette entreprise égyptienne instaure un congé menstruel : une première au Moyen-Orient » – Terra Femina, 15 avril 2019