Mya trouve que Me Mils est très cool. Notre prof de physique.

C’est sûr qu’elle est cool quand on la chance d’être bonne en physique et que l’on s’appelle Marie, première de la classe. Mais elle est vraiment moins cool quand on est nulle en physique comme moi.

Et elle encore moins cool, quand elle vous oblige avec ses gros yeux tel un prédateur et son cris strident prêt à surgir de nulle part et te demande de rester à l’école tous les jeudi soir pendant une heure pour effectuer des exercices que je ne comprends toujours pas, au lieu de sortir avec mes amies.

Et elle nettement moins cool, quand elle parle à mes parents de mes difficultés de concentrations en cours, que j’ai du potentiel, et que rien n’est perdu. J’ai 13 ans, pas 5 ! Elle parle comme si j’étais absente, inexistante, tel un fantôme qui disparait. Il serait temps qu’elle s’en rend compte.

J’ai cru mourir ce jour-là. Je sais bien que Me Mils cherche à être sympa- après-tout, c’est la copine de Pilate de ma mère- mais là, elle en faisait un peu top : d’abord, la probabilité que je sois bonne en physique est très faible, et même si cette probabilité augmente par miracle, JAMAIS je n’aurais obtenu de bonne note, sans parler de son cours inintéressant, et j’en passe. Je suis incapable d’aimer les maths et la physique. J’arrive à peine à comprendre ses sciences qui, je me demande et je ne suis pas la seule, à quoi bon sont-elles utiles dans ma future vie d’écrivaine ?

Dans mon intérêt personnel et mon bien-être, je ne vois pas pourquoi je serais passionnais par ses cours. Moi aussi j’ai une vie, des passions et des envies.