Annoncer l’arrivée des règles à son papa peut paraître gênant, intimidant, voir effrayant, en particulier si votre seul parent disponible à ce moment est votre PAPA et que vous êtes donc obligée de lui annoncer.

Beaucoup de parents ne savent pas quand ni comment parler des règles à leurs filles. Pourtant, il est primordial de prendre les devants : aussi bien pour celles qui, ne sachant rien, pourraient s’affoler, que pour celles qui croient tout savoir grâce à leurs copines ou leurs sœurs.

Plusieurs facteurs peuvent aider à définir le bon moment : si l’âge moyen de la puberté est de 11 ans, en général, les règles surviennent environ deux ans après l’apparition des premiers signes des modifications de son corps. On dit aussi que l’âge auquel la fille aura ses règles n’est souvent pas très éloigné de celui auquel la maman a eu les siennes.

Ne pas hésiter à demander des conseils extérieurs

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Un guide expliquant l’arrivée des règles vous aidera si votre Louloute le souhaite à le lire ensemble ou le laisser à sa disposition. N’hésitez pas à faire part et à échanger librement avec vos amies également mères de préadolescentes ou à demander l’aide de votre médecin de famille ?

Concrètement, pour aborder le sujet, vous pouvez commencer par lui parler de ses copines, demander si elles en discutent ensemble, si l’une d’entre elles a déjà eu ses règles… Vous pouvez aussi évoquer des premiers changements de son corps dont elle s’est forcément rendu compte comme l’apparition des seins et des poils, pics de croissance, prise de poids par exemple et dont elle a pu remarquer et peut-être s’inquiéter.

Aborder le sujet en fonction de son âge

Il n’est jamais trop tôt et toujours assez tard d’en discuter.

Si votre fille est encore très jeune, inutile de lui communiquer des informations trop précises. Commencer par évaluer ce qu’elle sait et ce qu’elle ignore, et, selon sa maturité, choisissez les bons mots. "Par exemple, dites-lui qu’elle est encore une petite fille, mais qu’elle s’apprête à devenir une femme, et que les modifications de son corps sont le signes qu’elle  grandit petit à petit, que ses changements sont nécessaires et normales, que son corps fonctionne bien, que toutes les femmes passent par là et qu’elle n’a pas à s’inquiéter, que le tout se met en place à son rythme et qu’elle n’hésite pas à en discuter avec vous si quelques choses la tracasse ou qu’elle n’arrive pas à trouver les réponses .

Peu à peu, avec le temps, avec le dialogue et selon ses réactions, devenez plus précis. Expliquez-lui ce à quoi les règles correspondent, « Par exemple, commencer par l’histoire de la fameuse graine du bébé, l’ovulation, le cycle menstruel, etc. Et même si elle fait mine de tout savoir déjà : les jeunes filles se racontent entre-elles des histoires dans les cours de récréation !

Expliquer et rassurer

Rassurez votre fille, avec des mots très simples, et soulignez bien qu’il s’agit d’un écoulement de sang qui ne dure que quelques jours et qu’elle pourra quand même aller à la piscine ou faire de la gym. Évoquez à cette occasion les différents moyens de protection qui existent, mettez-les à sa disposition avec les modes d’emploi, et laissez-lui faire ses propres expériences.

Démentez avec vigueur l’aspect sale, honteux, impur des règles ou des femmes qui ont leurs règles, tout en lui inculquant néanmoins quelques notions d’hygiène.

C’est de ne pas avoir ses règles qui n’est pas normal.

La première année, les règles sont très irrégulières et si les premiers cycles sont en général indolores, il faut la rassurer encore : il existe de nombreux médicaments efficaces pour lutter contre des douleurs parfois vives. Demander conseil à votre médecin.

Prenez les devants, et encourager là à glisser dans son sac son kit "au cas où" si cela arrive à l’école et encouragez-la par exemple à aller voir l’infirmière scolaire car elle pourrait être gênée de devoir vous en parler librement.

Le jour J : être présent… mais pas trop

De votre côté, ne négligez pas ce moment important pour elle tout en respectant son intimité - elle ne saura déjà peut-être pas comment vous l’annoncer. "Mais il vaut sans doute mieux un parent un peu trop expansif, qu’un parent distant qui semble ne pas s’en soucier.

Et surtout, le plus important, réaffirmez-lui que vous êtes toujours disponible pour toutes ses questions.